À l’heure où le gouvernement du Québec s’apprête à lancer une nouvelle stratégie pour stimuler l’innovation, le Centre sur la productivité et la prospérité – Fondation Walter J. Somers de HEC Montréal (CPP) dévoile une étude qui dénonce le peu d’efficacité des politiques adoptées à ce jour et formule quelques recommandations.

Dans ce rapport, le CPP explique pourquoi les entreprises québécoises accusent aujourd’hui un retard considérable en matière de recherche et développement (R-D) et propose des solutions concrètes pour favoriser l’innovation. « Non seulement cette analyse révèle que les sommes importantes que l’État québécois consent depuis des années à l’innovation ne portent pas leurs fruits, mais que ce sont surtout les grandes entreprises qui en profitent, affirme Robert Gagné, directeur du CPP. Alors que les PME représentent 98 % du tissu économique au Québec, seulement 1,7 % d’entre elles se prévalent du crédit à la R-D. » Comme 80 % de l’aide versée chaque année par le gouvernement du Québec pour soutenir l’innovation prend la forme d’une aide fiscale, il est devient clair que les PME, qui ont pourtant une forte capacité à générer de l’innovation, ne bénéficient pas pleinement de ce soutien.

Un constat s’impose donc ici : le gouvernement québécois doit revoir en profondeur sa façon d’appuyer les entreprises et non plus se contenter de multiplier les mesures sans en valider les réels impacts.


Pour en apprendre davantage : Deslauriers, Jonathan, Robert Gagné et Jonathan Paré, Des solutions pour stimuler l’innovation au Québec, Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) – Fondation Walter J. Somers, HEC Montréal, mars 2017.