L’appréciation du taux de change canadien des dernières années pourrait être responsable de la faible propension des entreprises à acheter de la machinerie et de l’équipement. Le Canada et surtout le Québec accusent un retard important en matière d’investissement dans des technologies de l’information et de la communication par rapport aux États-Unis. Pourtant, alors même que leurs prix en dollars canadiens diminuaient de plus de 35 % entre 2002 et 2007 à la suite d’une appréciation du huard, cet écart ne s’est pas résorbé. Les pertes de revenu engendrées par une hausse du taux de change surpassent les bénéfices induits par un pouvoir d’achat plus élevé, trouve l’étude. Une large partie des entreprises canadiennes exportent leur production aux États-Unis et connaissent une baisse de leurs revenus lorsque le dollar s’apprécie. Pas de quoi, donc, faciliter les investissements.

 

Da Silva, L., Vincent, N., Taux de change, investissements et productivité, Centre sur la productivité et la prospérité, HEC Montréal, mars 2011.