Les hommes québécois les plus riches le sont toutefois moins que leurs homologues canadiens, notamment en raison de leur niveau de scolarisation plus faible. C’est ce que révèle une étude réalisée récemment par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal. « Un phénomène assez surprenant car, par le passé, c’était plutôt parmi les Québécois les plus pauvres que l’on observait les plus grands écarts de richesse avec le reste du Canada », déclare Daniel Parent, auteur de l’étude et professeur agrégé à HEC Montréal.

Aujourd’hui, la situation tend à s’inverser. Ainsi, en 2007-2008, dans le reste du Canada, les 20 % d’hommes les plus riches ont enregistré un revenu après impôts et transferts qui était supérieur de 20 à 22 % à celui des Québécois de la même catégorie de revenu. Les 20 % les plus pauvres disposaient, pour leur part, d’un revenu qui dépassait d’environ 10 % celui de leurs homologues québécois. Ce renversement de situation s’explique par le niveau de scolarité, qui s’est grandement amélioré au Québec au cours des trente dernières années, diminuant du coup les écarts de revenu entre les gens moins nantis.