Montréal, le 11 septembre 2018 – Jusqu’ici, la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) a surtout mis en lumière les différends commerciaux qui opposent le Canada et les États-Unis mais en trame de fond, les inquiétudes qu’elle soulève pourraient dissimuler un problème bien plus fondamental: celui de la compétitivité des entreprises canadiennes. Voilà un des principaux constats tirés du plus récent rapport réalisé par le Centre sur la productivité et la prospérité – Fondation Walter J. Somers (CPP).

Pour mieux comprendre ces enjeux, le CPP s’est donné pour mandat d’évaluer la compétitivité des industries canadiennes. En s’appuyant sur une démarche novatrice basée sur l’évolution relative de la productivité et des coûts de production au Canada et aux États-Unis, les auteurs ont retracé l’évolution de la compétitivité relative des 34 principaux groupes industriels qui composent l’économie canadienne.

De manière générale, les résultats obtenus démontrent que les gains de productivité au Canada ont été trop faibles pour que les industries maintiennent la compétitivité de leur production lorsque le dollar canadien a commencé à s’apprécier au début des années 2000. Faute d’avoir suffisamment investi pour améliorer leur productivité, plusieurs secteurs semblent désormais vulnérables à l’imposition de barrières commerciales même si dans les faits, la faiblesse relative actuelle de la devise canadienne leur procure un avantage commercial non-négligeable.

Lire le communiqué